

Pratiques de gestion optimales (PGO) de la résistance aux herbicides
Il est crucial que les producteurs adoptent les meilleures pratiques de gestion pour prévenir la résistance et ainsi protéger les rendements et assurer la viabilité des cultures agricoles à long terme. Les pratiques de gestion optimales (PGO) pour prévenir la résistance aux herbicides comprennent des mesures de lutte culturales, mécaniques, biologiques et chimiques. Commencez dès aujourd’hui à les appliquer, un champ à la fois.
Pour gérer la résistance aux herbicides, il est essentiel d’alterner les cultures tous les ans, dans tous les champs.
- Les rotations de cultures permettent d’utiliser en alternance des herbicides qui appartiennent à différents groupes et qui ont des modes d’action différents, ce qui réduit le risque d’émergence de mauvaises herbes résistantes.
- Assurez-vous que votre programme de rotation comprend des cultures semées et récoltées à des dates différentes les unes des autres. Le risque d’émergence de populations de mauvaises herbes résistantes est plus faible dans les champs ensemencés à l’automne, dans les cultures fourragères et dans les champs où au moins trois types de cultures (exemples : céréales, oléagineux, légumineuses) sont produites tous les six ans.
- Produisez des cultures qui concurrencent bien les mauvaises herbes. Votre programme de rotations devrait comprendre divers types de cultures comme des espèces monocotylédones et des espèces dicotylédones, des variétés semées au printemps et d’autres à l’automne, ainsi que des annuelles et des vivaces.
Utilisez différents herbicides au cours d’une même saison de culture ainsi que d’une saison de culture à l’autre. Utilisez des mélanges d’herbicides et alternez les mélanges pour maximiser le désherbage.
- Utilisez des herbicides qui appartiennent à différents groupes, mais qui suppriment les mêmes mauvaises herbes. Dans un même champ, alternez les groupes d’herbicides au cours d’une même saison de culture ainsi que d’une saison de culture à l’autre. « Surprenez les mauvaises herbes en utilisant des herbicides différents à chaque traitement », conseille Hugh Beckie, ancien chercheur à Agriculture et agroalimentaire Canada (AAC).
- Mélangez au moins deux herbicides qui ont des modes d’action différents pour retarder l’émergence de populations de mauvaises herbes résistantes à tout herbicide. Vous pouvez mélanger différents herbicides en cuve dans la mesure où vous suivez les directives indiquées sur les étiquettes. Utilisez les doses recommandées pour chaque produit afin de maximiser le désherbage.
- Alternez les mélanges d’herbicides au cours d’une même saison de culture ainsi que d’une saison de culture à l’autre. Il est facile pour les mauvaises herbes de déjouer un programme simple et prévisible. Les mélanges d’herbicides utilisés en alternance permettent de déjouer les mauvaises herbes et de créer de la diversité dans vos plans de cultures.
- Pour qu’un mélange offre vraiment des modes d’action différents, il est essentiel que les herbicides utilisés ciblent les mêmes espèces de mauvaises herbes. Pour supprimer une espèce donnée, assurez-vous que les deux herbicides mélangés la ciblent.
- Si des mauvaises herbes ont échappé à un traitement appliqué au sol à l’automne ou au printemps, vous pouvez effectuer un autre traitement en postlevée avec des herbicides ayant des modes d’action différents pendant la saison de culture. Cette pratique permet de maximiser le désherbage et d’accroître le rendement du capital investi même en l’absence de mauvaises herbes résistantes.
1. Pour gérer la résistance, lequel de ces produits serait considéré comme étant vraiment un produit à modes d’action multiples?¹
1 Herbicide Resistance: Farmer Attitudes, Opinions and Use Patterns, Dow AgroSciences Canada, 2017
2. Veuillez choisir la MEILLEURE description d’un herbicide à plusieurs modes d’action:
L’utilisation de doses plus faibles que celles indiquées sur les étiquettes peut favoriser l’émergence de populations de mauvaises herbes résistantes. Suivez les directives de l’étiquette en ce qui a trait à la dose, à la période propice au traitement et au volume d’eau.
- L’utilisation de doses plus faibles que celles indiquées sur les étiquettes peut favoriser l’émergence de populations de mauvaises herbes résistantes. Les mauvaises herbes qui survivent à un traitement herbicide dont la dose était plus faible que celle recommandée peuvent se multiplier et créer une population résistante. Dépistez vos champs pour évaluer l’efficacité des traitements sur les mauvaises herbes ciblées. Le dépistage peut vous faire réaliser des économies de coûts en réduisant l’utilisation d’herbicides.
- Par exemple, dans le nord des grandes plaines où la folle avoine est la principale mauvaise herbe problématique, un traitement herbicide effectué seulement dans les zones touchées des champs de céréales de printemps plutôt que dans l’ensemble des champs a permis d’accroître la rentabilité¹
- Lors du dépistage, notez les mauvaises herbes isolées qui ont survécu au traitement mais qui auraient dû être supprimées comme indiqué sur l’étiquette afin de les supprimer par un autre moyen. Même si elles ne risquent pas de nuire au rendement de la présente culture, il vaut mieux supprimer toute mauvaise herbe ayant échappé à un traitement sans délai afin de prévenir l’éventuelle émergence d’une population résistante.
- Soyez attentif aux techniques de pulvérisation.
- Une vitesse de déplacement lente et des vents faibles favorisent une couverture plus uniforme.
- Une rampe stable favorise un dépôt plus uniforme des gouttelettes.
- Toute dose sublétale appliquée de façon répétitive en bordure des champs ou dans les tournants peut favoriser l’émergence de populations de mauvaises herbes résistantes.
1 Van Wychen LR, Luschei EC, Bussan AJ et Maxwell BD. Accuracy and cost effectiveness of GPS-assisted wild oat mapping in spring cereal crops. WeedSci 50:120–129 (2002).
Lequel de ces facteurs peut favoriser l’émergence de populations de mauvaises herbes résistantes?